Rechercher dans ce blog

mercredi 29 février 2012

Je ne serai pas au rendez-vous ** au théâtre des Mathurins

Disons-le tout de suite, je n'étais pas tout à fait au rendez-vous. Arrivée à 19h03 après une course effrénée dans le RER (couloirs, escaliers roulants, re-couloirs...), j'ai du attendre 10 minutes dehors avec une quinzaine d'autres personnes, avant d'être autorisée à entrer dans la salle.
Sur scène, 3 jeunes comédiens dans un décor sobre fait de panneaux coulissants et d'images projetées. Mais peu importe les lieux, l'essentiel n'est pas là.
Lucas et Nora sont à la veille de leur mariage. Nora est excitée, Lucas comme à son habitude est calme voire absent. Blanche, la bonne copine, est l'oreille attentive de ses deux amis, qui oublient souvent qu'elle aussi a des hauts et surtout des bas. Tout au long de la pièce, on suivra le chemin de chacun de ces personnages,des parcours faits de tumultes et de calmes plats, mais surtout de choix et de non-choix. Claude Poisson, écrivain de talent, retiré depuis de nombreuses années sera sans le vouloir et sans même le savoir le catalyseur de ses vies.
Une mise en scène sobre, un thème intéressant, une belle construction, mais des acteurs encore "jeunes" et manquant un peu de profondeur pour m'emporter totalement dans leur tourbillon de vie. Seule exception, Clémentine Poidatz (Nora) d'une extrême sensibilité et d'une grande justesse, qui tient parfaitement son rôle de bout en bout. Au final, rien de grandiose mais tout de même un bon moment de théâtre. MBS.

L'auteur et les quatre acteurs vous parlent de la pièce.
http://www.artistikrezo.com/201201168529/actualites/Theatre/je-ne-serai-pas-au-rendez-vous-theatre-des-mathurins.html

mardi 28 février 2012

Bravo les artistes !******

They are the best.



Ca fait vraiment plaisir de voir ce film récompensé. Le talent, l'audace mais aussi le professionnalisme ont payé. Bravissimo !



Bronx avec Francis Huster seul en scène***



La vie du Bronx dans les années 60 vue à travers le regard d'un gamin de 9 ans, devenu aujourd'hui adulte.

Un jour, le petit Cologio assiste à un meurtre commis par Sunny, le parrain tout puissant du quartier. Cologio ne dira rien et pour le remercier Sunny le prendra sous son aile et sera son affectueux et protecteur parrain. Ce gamin grandira entre les violences, les actes racistes et les coups tordus de la mafia orchestrés par son grand caïd de parrain et la rigueur morale de ses parents attachés à la valeur du travail honnête.
Francis Huster, seul sur scène dans un décor réaliste d'une rue du Bronx, nous fait revivre ce petit monde haut en couleur et découvrir un très joli texte de Chazz Palminteri.
Une interprétation touchante mais qui, manque à mon goût, un peu de caractère et de rythme. MBS.

Le mot du mardi par Joël Guenoun



dimanche 26 février 2012

On ne sait plus s'ennuyer ******de Thomas Dutronc


Il a le physique et le charme de son père, mais en plus il est excellent musicien et chante souvent des textes drôles, sensibles et tellement justes.
J'avais adoré "Je veux des frites" dans son premier album, je suis fan de "on ne sait plus s'ennuyer".
Surtout, écoutez les paroles avec attention, vous allez vous reconnaître.

http://www.rtl2.fr/video/7723763471/on-ne-sait-plus-s-ennuyer

samedi 11 février 2012

L'amour dure trois ans***de Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder s'est fait connaitre avec "99 francs" et en gerbant au sens propre comme au figuré sur le monde de la pub.
Personnellement, je préfère de loin la façon dont Christian Blachas parlait de la pub (petit hommage au créateur de l'émission Culture-Pub - boudoum ba - décédé cette semaine).
Mais j'avoue que la bande-annonce de "L'amour dure trois ans" m'a vraiment donné envie de juger sur pièce. ce que j'ai fait... Et j'ai aimé !
Le prologue du film est enlevé et nous embarque dès les premières secondes. Louise Bourgoin est une actrice talentueuse, belle , fraîche et pleine de culot. A côté, le personnage de Gaspard Proust est plutôt déroutant, souvent agaçant et bizarrement attachant. En fait, le double de Beigbeder, version cinématographique, entendez par là un peu plus agréable physiquement et un peu moins irritant. Pléthore de seconds rôles désopilants (Frédéric Bel, Valérie Lemercier...). Beaucoup d'humour et puis de belles surprises avec notamment l'apparition de Marc Levy, Alain Finkelkraut et Pascal Bruckner qui ont accepté de jouer le jeu dans des mises en scènes loufoques. Côté surprises, coup de chapeau à Joey Starr qui ne cesse de nous étonner avec un rôle de composition totalement inattendu.
Un film qui, je le comprends, peut agacer, mais qui a une véritable originalité et renouvelle le genre de la comédie romantique. MBS

mercredi 8 février 2012

Une année studieuse de Anne Wiazemsky***

Aujourd'hui Anne a soixante cinq ans, mais avec "Une année studieuse" elle nous démontre qu'elle a gardé la fraîcheur de ses 18 ans. Cette année studieuse, c'est l'année scolaire 66/67. Elle vient de passer son bac mais doit repasser l'épreuve de philo en septembre. Amie d'Antoine Gallimard elle croise le célèbre philosophe Francis Jeanson (j'avoue que je ne le connaissais pas) à qui elle demandera tout naturellement de l'aider à préparer durant le mois d'août son épreuve de rattrapage. Et puis, il y a ces quelques mots envoyés à Jean-Luc Godard par lesquels Anne déclare son amour pour le réalisateur de "Masculin Féminin", mais aussi pour l'homme qui est derrière. Ainsi commence l'histoire d'amour entre la jeune Anne et le célèbre Godard, son aîné de 17 ans. Au fil des pages, on croise Truffaut, Fellini, Jean Vilar, Jeanne Moreau et bien sûr François Mauriac son sympathique grand-père. A j'oubliais, A Nanterre, Anne croise aussi un petit groupe d'anarchistes, dont un petit rouquin qui ne cesse de la poursuivre au cri de "solidarité des rouquins !". Mais ce livre est avant tout l'histoire d'amour d'une très jeune fille d'un milieu bourgeois de la France des années 60, avec un artiste très en vue de l'époque. On découvre un Godard, fou d'amour mais aussi fou de jalousie et une Anne confiante, curieuse, libre, à l'aise dans le monde mais qui s'interroge aussi sur la sincérité de ses sentiments. Un joli roman. MBS.

dimanche 5 février 2012

Cet-instant-là de Douglas Kennedy*

Commencé avec entrain, mais j'ai finalement eu du mal à finir ce roman.
Alors qu'il vient de recevoir les papiers de demande de divorce et qu'il ne sait plus vraiment où il en est dans sa vie, Thomas Nesbitt, écrivain new-yorkais, se replonge plus de 25 ans en arrière. Flash-back sur son grand amour, Petra, qu'il a connu à Berlin dans les années 80 et qu'il a peut-être laissé passer à tort. "Cet instant-là", c'est peut-être celui où l'on prend une décision qui change notre vie.
J'ai aimé l'écriture fluide de Douglas Kennedy, la plongée alternée dans Berlin Ouest et Berlin Est, la méfiance omniprésente qui nous rappelle ce que signifiait le rideau de fer. J'ai aimé les personnages secondaires et les états d'âme de cet écrivain perdu dans les relations avec sa fille, sa femme et ses proches. Mais je ne suis pas entrée dans l'histoire d'amour de ce jeune américain et de cette belle allemande réfugiée à l'ouest. Les "je t'aime, tu es l'homme de ma vie"et "je t'aime, rien ne nous séparera" répétés en boucle, m'ont rapidement lassée. Je me suis ennuyée durant la dernière partie, trop longue, qui reprend le même récit mais vu du point de vue de Petra, alors que j'avais envie que l'histoire avance voire qu'elle se conclut .
Au final, un scénario qui tient la route mais une écriture qui parfois se perd dans des détours inutiles ou sirupeux (peut-être ne suis-je pas assez romantique ). Dommage. MBS.