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jeudi 27 octobre 2011

Une autre vie, pièce de Brian Friel au Théâtre La Bruyère

Les femmes rêvent, les hommes mentent.


On se souvient de « Molly S », autre pièce de cet auteur britannique. Cette jeune aveugle qui vivait heureuse, rayonnante et active malgré sa cécité, et qui avait cédé à la folie de deux hommes, l’un pour nourrir sa « belle âme » et l’autre, sa toute-puissance médicale, et s‘était faite opérer pour retrouver la vue. Son système perceptif d’aveugle était alors devenu inopérant, la vue ne signifiait rien pour elle et elle sombrait peu à peu dans la folie. Cette pièce nous permettait de comprendre vraiment ce qu’était la folie. La distribution était éclatante dans ce grand théâtre de Montparnasse : Terzieff, Luchini, Sihol. Dans cette nouvelle pièce de Brian friel montée à Paris, rien de pareil. Un petit théâtre de la rue La Bruyère, deux comédiens inconnus du grand public, une représentation d’une heure à dix-neuf heures. Pourtant on retrouve tout le génie de cet auteur et toute l’exigence des thèmes qu’il aborde. Cette fois ce sont les relations hommes femmes et leur impossible rencontre. Voilà de quoi nous intéresser ! Un homme et une femme se retrouvent dans un café. Mais, ils ne sont pas n’importe qui, deux personnages périphériques de Tchekov : Sonia la nièce d’Oncle Vania et Andrei le frère des Trois sœurs vont se raconter dans une langue magnifique, à la hauteur du génial auteur russe. Un homme peut-il cesser de mentir ? Une femme peut-elle arrêter de rêver et d’idéaliser sa vie ? Arriveront-ils à rentrer dans la réalité décevante et dangereuse d’une histoire d’amour vécue ou préféreront-ils, malgré le temps qui passe, la fuite dans leurs chimériques attentes d’« Une autre vie » ? On sort de cette pièce enchantés et émus par la finesse des dialogues, la qualité de l’interprétation et une furieuse envie de se replonger dans la littérature russe. Magali T

dimanche 16 octobre 2011

Les souvenirs de David Foenkinos***


Il y a des livres qui vous saisissent tant ils sont proches de ce que vous êtes entrain de vivre, de ce que vous pensez. J'avoue que j'ai eu du mal à avancer la lecture de ce roman si réaliste, longtemps bloquée aux premières pages. Comme lui, depuis plusieurs mois , je hante et suis hantée par ces lieux hors du temps, hors de tout, que sont les maisons de retraites. Comme lui, chaque fois que j'y vais, j'ai un mouvement de recul, je me sens lâche, je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Comme lui, je regarde ces tableaux sur les murs, souvent des paysages et j'ai envie de rire tant ils sont laids et ajoutent de la laideur à la laideur. Mais David Foenkinos est l'auteur de la Délicatesse, et il en a. Il arrive à apporter de la fantaisie et de la fraîcheur dans ces récits. Et rapidement après la pesanteur de la première partie, il nous embarque dans une aventure rocambolesque avec sa grand-mère. De cette aventure naîtra une romance moderne et attachante entre lui et une jeune enseignante, une histoire d'amour pleines d'élans mais aussi d'interrogations et de craintes.
A cela s'ajoute la relation aux parents parfois encore plus paumés et éparpillés que leurs enfants devenus adultes. Ce livre renferme aussi de nombreux thèmes brodés en premier ou second plan (la difficulté de choisir d'être écrivain, la difficulté de s'engager...).
Un roman qui juxtapose les réflexions, les souvenirs tout en essayant de nous entraîner dans un récit parfois décousu. Au final, un joli livre, extrêmement sensible. MBS

Un long extrait à lire sur L'Express.fr

dimanche 9 octobre 2011

Un heureux événement avec Louise Bourgoin, Pio Marmaï et Josiane Balasko.

Rémi Bezançon démontre dès les premières secondes du film qu'il est un vrai réalisateur. Ce garçon a une écriture cinématographique qui lui est propre. Il filme les choses avec une grande poésie mais aussi beaucoup d'humour. Il nous offre des images nouvelles et possède un grand sens du rythme.
Dès la première scène, on est plongé dans ce flirt, entre la charmante Louise Bourgoin et le non moins séduisant Pio Marmaï, flirt qui s'écrit au travers des titres de films. De l'amourette on passera à l'amour, puis à la naissance de l'Enfant avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le couple, sur la relation aux parents, aux amis et sur sa façon de penser et de voir l'avenir...Les deux acteurs principaux auxquels on peut ajouter Josiane Balasko sont extrêmement justes, touchants et parfois drôles. Louise Bourgoin est magnifiquement crédible dans le rôle de la femme enceinte puis de la jeune maman. Très beau rôle de composition. Un livre d'Eliette Abécassis au départ (pas forcément très passionnant) et au final un film qui fait plaisir à voir. MBS

Crazy,Stupid,Love. Vraiment Crazy...

Le point de départ: un quadra, Carl Weaver, qui a une vie rangée qui le rend très heureux, apprend soudain que sa femme le trompe et demande le divorce.Boom! sa vie devient une poignée de confettis.Une rencontre dans un bar, Jacob Palmer, tombeur de la gent féminine, doté d'un applomb phénoménal et d'un physique irréprochable (limite agaçant quand il ôte sa chemise) va le prendre en main afin de le transformer en dragueur impénitent.

Dans le même temps se mettent en place tous les ingrédients corrolaires, le fils amoureux, la baby sitter amoureuse, l'amant amoureux....qui vont bientôt s'entrechoquer pour faire un film complètement crazy!

Le défaut des comédies américaines, c'est qu'on en connait la fin dès le début, mais leur grande qualité c'est qu'on est toujours surpris par le milieu...Celle-ci ne déroge pas à cette règle sacro-sainte des studios américains. Si vous acceptez de laisser votre cerveau gauche en veilleuse, que vous ne vous offusquiez pas de situations improbables sinon impossibles, courrez voir ce film absolument réjouissant.Sans compter la présence de la divine Julianne Moore qui à chacune de ses scènes fait vibrer l'écran, et qu'à titre personnel j'accepterais d'aller voir réciter le bottin.


Es




Le Skylab de et avec Julie Delpy et plein de bons acteurs


Je me faisais un vrai plaisir d'aller voir ce film surtout que depuis début septembre peu de films m'avaient donné envie de me déplacer. J'adore le naturel et la fraîcheur de Julie Delpy et toutes les critiques que j'ai pu lire sur ce film étaient excellentes. Et bien, je n'ai pas aimé ce film, je me suis ennuyée sec. Un Nième film sur un week-end de réunion familiale ou tout commence gentillement puis tout se gâte.
La grand-mère (Bernadette Lafont) fête ses 67 ans et pour cette occasion tous ses enfants et petits-enfants sont réunis. Donc plans successifs des voitures (des deuch' et des 4L car le film se situe à la fin des années 70) qui arrivent dans la maison de campagne. Puis enchaînement de repas, une fois à l'extérieur (type table Ricoré), une fois à l'intérieur et toujours du pinard, du champagne ou autres alcools. Il y a le couple de soixante-huitards, le beau-frère qui a cassé du viet et du bougnoule pendant la guerre du Vietnam et la guerre d'Algérie, la belle-soeur un peu bêbête, la belle-soeur aux gros nichons, la belle-soeur toujours enceinte, La belle-soeur pseudo-bourgeoise...Et puis il y a les enfants qui parfois se chamaillent et de temps en temps jouent au papa et à la maman. Mais c'est quoi l'idée ? Il n'y en a pas.
Vous me direz, mais pourquoi ce film s'appelle Le Skylab. Pour rien ou presque. En fait, la station spaciale, Skylab, est censé tomber sur l'ouest de la France et du coup certains personnages se demandent s'il ne va pas tomber sur eux. C'est un pseudo fil rouge, qui pour moi est un fil transparent.
Les acteurs sont bons voire très bons (cf Eric Elmosnino, Denis Menochet), certaines répliques drôles mais il ne se passe rien et l'on ne trouve dans ce film aucune réelle surprise et rien de nouveau. Au final, un film ennuyeux et décevant. MBS.

mercredi 5 octobre 2011

Une Valse Algérienne de Elie-Georges Berreby

Allez y, c' est génial !!!!! Nathco

Joël Barini a été expulsé d’Algérie par les autorités françaises, au temps de la guerre, en raison de son amitié pour Mouloud, un garçon qui rêvait de l’indépendance de son pays.

Cette indépendance acquise, Joël revient dans sa ville natale, que ses compatriotes ont fuie. Engagé comme journaliste dans un quotidien francophone à l’avenir incertain, il tombe amoureux de la rédactrice en chef, une héroïne nationale. Cela ne plaît pas à tout le monde.

Auteur : Elie-Georges Berreby
Artistes : Géraldine Dabat, Jérôme Sitruk, Renaud Farah
Metteur en scène : Geneviève Rozental

TOUT LE MOIS D'OCTOBRE
MARDI, JEUDI ET VENDREDI: 21h
DIMANCHE: 17h30 et 21h


TARIF: 15€ (tarif réduit pour étudiants, sénior etc.)

Aire Falguière, 55 rue de la Procession , 75015

mardi 4 octobre 2011

Le mot du mardi de Joël Guenoun



Un brillant mot d'esprit !


Une femme fuyant l'annonce de David GROSSMAN

Il y a, comme je crois dans beaucoup de pays, un GR , chemin qui traverse Israel dans la longueur, du nord vers le sud, Chemin que cette mère emprunte et qui traverse en même temps notre coeur, l'ouvre en deux et arrive jusqu'à notre âme, la dépiaute, et nous la livre .

David GROSSMAN écrit incroyablement cette langue des femmes, il avait déjà sondé nos âmes dans " tu seras mon couteau ", il poursuit son exploration dans ce magnifique livre .
J'aurais voulu garder ce livre pour moi toute seule , comme un secret entre lui et moi , parce qu'il parle de moi et dis avec des mots trempés dans mon sang mon inquiétude de mère, ma jalousie de femme, mes rivalités et mes conflits intérieurs.
Cela n'a sûrement rien à voir avec le fait que mes deux fils ressemblent à ces garçons qu'il décrit avec une finesse d'orfèvre, ni que ma fille sert sous les drapeaux de Tsahal ....
Jamais je ne me suis sentie aussi forte et fragile en même temps qu'en lisant ce texte. Michèle SM

dimanche 2 octobre 2011

Michel Jonasz en concert à Eaubonne

C'est en me baladant cet été à Eaubonne (petite ville du Val d'Oise où je travaille) que j'ai croisé l'affiche du nouveau spectacle de Michel Jonasz.

Fervente adepte des signes du destin, je ne pouvais échapper à celui-ci. En effet, bien qu'étant une inconditionnelle de Jonasz, je dois avouer que ses derniers spectacles m'ont souvent laissé une impression de tristesse et de nostalgie au point de presque renoncer à l'artiste. Spectacle de reprises à Pleyel mal pensé, prestations musicales où la nostalgie était trop souvent composée, jusqu'à son spectacle theâtral "Abraham" où le chanteur s'évaporait derrièe l'acteur et où l'on restait sur sa faim.
Mais on n'échappe pas à son destin et si Jonasz venait jusqu'à moi je me devais de faire un dernier pas vers lui!
Hier soir c'est évident dès les premieres chansons l'artiste est à nouveau vivant!
Quelques classiques mais pas trop, de nouvelles chansons, deux chanteurs qui l'accompagnent ainsi que de très jeunes musiciens parfaits, de la salsa, du swing, du groove et toujours du blues du blues du blues! Des larmes qui serrent la gorge, le plaisir d'etre là.
Pas de doute le chanteur est vivant et le public debout est conquis!

Alors pour tous les inconditionnels de Jonasz qui n'ont pas la chance de travailler à Eaubonne, courez vite réserver vos places pour son prochain passage à Paris cet hiver! PKM.

http://www.spectacles.carrefour.fr/billets-spectacles/artiste/Jonasz-Michel-003e562ac0a8d108011156254e943623.htm?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=flux&origine=pfx_gg_flux_musique

http://www.ticketnet.fr/Resultat/idtier/1141714?ipSearch=MICHEL%20JONASZ&gclid=CIzPxpPSyqsCFQUNfAodAWOh3w