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mercredi 29 juin 2011

La clé de Smyrne de Tatiana Salem Levy***

Une jeune Brésilienne de Rio de Janeiro reçoit une clé des mains de son grand-père, à la fois juif et turc, la clé de la maison de Smyrne où il a vécu avant d'émigrer au Brésil au début du XXème siècle...La belle Carioca part donc en quête de ses origines...
Voilà ce que nous raconte la 4ème de couverture. Et j'ai été tout de suite séduite car j'aime les grandes histoires de familles migrantes et dans le peuple juif il y en a une infinité. Toutes les routes, dans tous les sens ont été parcourues, par des familles juives qui fuyaient des villes, des pays où ils n'était plus les bien venus. Je n'avais encore jamais suivi le chemin Smyrne-Lisbonne-Rio.
Bien sûr, cette histoire traverse le livre, mais pour moi elle est presque secondaire. Il me semble que Tatiana SL a avant tout voulu écrire sur la fin d'une relation amoureuse passionnelle et destructrice. C'est d'ailleurs cette rupture qui provoque cette quête. Et à travers ce périple, l'auteur est, non pas vraiment à la recherche de ses origines mais tente de faire le deuil de son amour pour pouvoir revivre..
Et puis Tatiana a un vrai talent de plume et l'on sent qu'elle prend un véritable plaisir à écrire des pages érotiques, parfois très crues.
Cependant, malgré une écrire fluide, on a parfois du mal à suivre car les chapitres alternent ses réflexions sur elle-même, ses échanges virtuels avec sa mère morte après de longues souffrances, ses flashbacks avec son grand-père et bien sûr ses relations avec son amant.
Un premier livre très prometteur, malgré des faiblesses dans la construction. On attend le suivant. MBS

"C'était comme si tu touchais directement mes organes, mon sang, ma chair, sans aucune protection. C'était ainsi quand tu as fait glisser tes mains sur mes seins mon ventre mes cuisses entre mes cuisses, quand tu m'as caressé le visage et tiré doucement les cheveux, quand tes lèvres ont parcouru tout mon corps, quand tu m'as pénétrée, quand tu as serré mes jambes, quand tu m'as inondé aussi. C'était ainsi du début jusqu'à la fin : tu me touchais la peau et je n'avais pas de peau. "

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