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lundi 13 septembre 2010

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas* !



Voir dans la même journée Des hommes et des dieux et Salt est une expérience assez déroutante.
La critique Des hommes et des dieux est unanime : c'est un chef-d'oeuvre. C'est donc avec une grande impatience que je me suis précipitée voir ce film. De quoi s'agit-il? Huit moines cistériens sont installés dans un monastère dans les montagnes algériennes. Ils prient, ils chantent et viennent en aide à la population locale qui en a bien besoin. Le GIA frappe fort, égorge et tue des civils dans des conditions terribles. Les étrangers sont les premiers en ligne de mire. Les moines se posent la question de rester, de partir, le gouvernement local les y incite. Certains ont peur de mourir, d'autres veulent continuer leur mission quoi qu'il en soit. Ils décideront de rester. Ils seront tués (l'histoire est connue donc pas de scoop). La lumière et les images sont belles, les acteurs sont tous justes et touchants (Lambert Wilson et Michael Lonsdale entre autres). La caméra les scrute et nous sommes au plus près d'eux, nous vivons avec eux Et en fait, c'est bien ça le problème. Plus de deux heures de quasi huis-clos de prières (filmées en plan fixe de dos et dans la longueur, un nombre incalculable de fois), des échanges minimalistes sur la décision à prendre. Une première fin, puis une deuxième fin, les deux trainent en longueur. Enfin, le générique arrive et j'ai juste eu envie de sortir de prendre l'air et de parler (voire de crier). Bien sûr, ce film pose des questions intéressantes : comment résister face à des terroristes ? Peut-on avoir une influence sur une Histoire qui n'est pas vraiment la nôtre?...Le cinéma doit cependant garder sa fonction de divertissement (même triste) et là j'ai eu l'impression d'un très beau documentaire qui aurait été bien plus efficace en une heure.
A l'opposé, de ce film, vous avez Salt. Pas de doute, c'est un film d'action et ici pas de huis-clos, mais une course poursuite effrénée derrière la très plastique Angelina Jolie. Là aussi on tue sans foi ni loi mais de façon tellement plus spectaculaire. On sort épuisés et on a juste envie de souffler. Quant aux questions que pose le film, je ne suis pas sûre d'en trouver.
Au final, deux films qui jouent à fond leur registre. A vous de choisir le vôtre.
MBS
*refrain d'un poème d'Aragon.

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